Nos vies ne tiennent qu’à un fil. Seules, elles restent fragiles.
En tissant des liens avec les fils d’autres vies, elles sont plus fortes.
Mais pour que l’étoffe de l’existence soit belle,
quel chemin prendre ?

C’est l’histoire d’un fil : celui de la vie.
C’est l’histoire de toi, de moi, d’elle, de lui.
Chacun son fil mais deux théories.
L’ADULTE
Marcher sur ce fil ?!
Hors de question, je me fais trop de bile.
J’ai peur de bouger
J’ai peur de tomber
J’ai peur d’y passer.
Ne pas vraiment vivre, c’est plus sécurisé.
Avancer sans savoir où ça m’emmène ?!
Impossible, j’ai besoin d’anticiper chaque scène.
Et s’il n’y a rien sur l’autre rive ?
Et si le pire arrive ?
Et si elle ne sert à rien cette tentative ?
Rester ici sera ma seule initiative.
Traverser lentement et en riant ?!
Pas que ça à faire, et la vie se fait sérieusement.
Je n’ai pas l’âme d’un(e) funambule
Pas envie d’être ridicule.
Me calfeutrer dans ma bulle
Je préfère de loin cette formule.
L’ENFANT
Marcher sur ce fil ?!
Rien qu’à y penser, ça me titille.
Le fil m’appelle et j’y vais.
Sinon, à quoi me sert d’être né ?
Je fonce vers cette liberté
Je me lance tout enjoué.
Avancer sans savoir où ça m’emmène ?!
Y réfléchir, pas la peine.
Partir vers cet espace mystérieux
En faire tout le long un jeu
Rester jusqu’au bout curieux
C’est justement ce que je veux.
Traverser lentement et en riant ?!
Chaque geste, je le ferai en me défiant
Les bras grands ouverts
La joie comme point de repère
Dans un apprentissage volontaire
Je ne cesserai de jouer dans les airs.
LE CHUCHOTEMENT DU FIL
Il y aura du vent, du froid, de la fatigue, des moments difficiles.
Alors tu attendras que le vent se calme, et tu repartiras.
Alors tu te couvriras chaudement, et tu ne trembleras pas.
Alors tu te reposeras un peu, et de nouveau tu avanceras.
Alors tu repenseras aux joies que tu as connues, et tu te relèveras.
Et tu ne tomberas pas.
Sais-tu pourquoi ?
Parce que tu as des ailes,
celles de la vie qui t’appelle.
Un texte comme un poème, une métaphore de la vie, grave, légère.
Retrouver sa part d’enfant ou d’aventurier et avancer pas à pas, comme un équilibriste qui ne craint pas la chute…
La vie est faite d’obstacles, certes, mais aussi de bras tendus et d’amour… cet amour de la vie et des autres qui transpire dans ce joli texte sensible et imagé.
Merci beaucoup Namaskat pour ce commentaire touchant.
Nous sommes tous des funambules, tout en haut sur notre fil. Tous à devoir avancer comme nous le pouvons. Tous à osciller pour garder l’équilibre.
Et nous choisissons de le traverser d’une manière ou d’une autre.
C’est vrai, l’amour (sous toutes ses formes, dans tous les domaines) est un vrai fil conducteur.
Évitons de les brûler… nos ailes !
Comme l’a très justement dit Paulo Coehlo « Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… Elle est mortelle. » 😉
Tout est dans la bonne dose d’aventure…
J’ai tout de suite été attiré par le chemin de l’enfant. C’est celui qui me correspond le mieux!
Hé hé ! Les enfants ont des apprentissages supérieurs aux adultes. Certainement parce qu’ils ne se posent pas de questions, qu’ils embrassent la vie, les expériences, testent spontanément, ne cessent de découvrir, gardent un enthousiasme intact, ne sont pas pollués par des cogitations qui les freinent.
Les enfants sont bien souvent plus philosophes que les « grands ».
« C’est parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible qu’ils l’ont fait » : une phrase de Mark Twain qui en dit long…