Nous, c’est Fanny et Eric.
Elle, la quarantaine rieuse, lui la cinquantaine facétieuse. Ou l’inverse, ça dépend des jours.
Elle, c’est une fille du nord, qui a grandi les pieds dans le sable et les cheveux au vent. Un oyat de la côte d’Opale.
Lui, c’est un gars du sud, qui a poussé sous le mistral au milieu du thym et des lavandes. Une herbe de Provence.
Des origines végétales qui auraient pu les pousser vers l’ouverture d’un salon de thé, la vente de plantes médicinales ou la fabrication de soupes industrielles. Mais non, raté. Ça sera une carrière de monitrice-éducatrice pour elle, de géomètre pour lui.
Chacun avance de son côté sur son chemin, des enfants arrivent, les déménagements s’enchaînent, le temps file, le quotidien s’installe.
Jusqu’à ce qu’un jour un changement de vie s’impose.
Le chemin n’était plus le bon, il ne nous ressemblait plus. Quelque chose d’autre demandait à exister en nous, plus fort que la raison, un cri du coeur.
C’est là, quand nous sautions vers l’inconnu, que la photographie nous a réuni tous les deux.
Elle était entrée dans notre quotidien depuis longtemps, mais sans vraiment chercher à s’imposer.
Enfant déjà nous faisions nos premiers pas. Et les débuts s’avéraient pour le moins perfectibles…
(L’une des premières photos de Fanny)
(L’une des premières photos d’Eric)
Quelques paires de lunettes plus tard, un virage marqué dans cet univers artistique très personnel s’est amorcé. Notre perception de l’harmonie dans une image s’affinait un peu :
(Photo de Fanny, après 2 passages chez l’opticien)
(Photo d’Eric, après un verre de sangria piqué à son père)
Mais il restait encore du boulot…
Et puis, de clic en clic, la photographie a commencé à se faire discrètement une place dans nos vies, à coup de petits battements de coeur incontrôlés. On l’a laissée faire, parce qu’elle nous faisait du bien.
Fanny l’humaniste photographiait les gens, surtout. A commencer par ses enfants qui ont été ses premiers modèles. Elle a tout testé sur eux, même ses idées les plus folles. Et elle en a…
De son côté, Eric le contemplatif photographiait les paysages, souvent.
Petit-fils de photographe, il avait déjà un Leica de son grand-père dans les mains à l’âge de 10 ans. Un vieil appareil aux allures d’adolescent : avec des boutons partout. Une cellule d’exposition à main aussi, et d’interminables réglages manuels. De quoi occuper l’apprenti-photographe d’alors.
Puis peu à peu l’image est devenue une forme d’expression essentielle pour chacun de nous, une façon de transmettre un ressenti, un message. Elle devenait en quelque sorte le miroir de ce que nous étions.
Les mots sont venus s’y ajouter, les nôtres ou ceux des autres. Une bonne photographie peut se suffire à elle-même, mais un titre et quelques lignes peuvent aussi lui apporter une autre dimension, raconter une autre histoire, ouvrir sur un autre monde. Libre à chacun de s’y aventurer ou pas.
« Elle respire encore »
« Les enfants des arbres »
« Oh les z’amoureux ! »
« Yin et yang »
1 + 1 = 2, apprend-on au primaire. Mais nous, on n’a pas toujours bien écouté à l’école. Alors pour nous, 1 + 1 = 1.
C’est le résultat d’une équipe qui forme un tout. Il n’y a plus deux individualités qui s’ajoutent, il y a un ensemble homogène et complice qui ne fait qu’un.
Ce n’est plus Elle et Lui, c’est Ellui. Une drôle de bête sans danger à deux têtes, quatre bras et quatre jambes. Un truc bizarre, une espèce de binôme rieur qui ne se prend surtout pas au sérieux. Parce qu’il sait bien que nous sommes peu de chose, que « même géants, tout petits nous sommes » (Pierre Lapointe).
Quelques images de cette étrange créature :
Entrez donc chez nous
et soyez les bienvenus.
Le voyage commence
ICI… ou LÀ.
(Psitt… pour les plus curieux d’entre vous, si en savoir un peu plus sur nous vous intéresse encore,
fouillez un peu dans ce site, vous y trouverez un autre article sur le sujet 😉)