Ah l’été… Ses doux parfums, son agréable chaleur,
cette vie du dehors, ses terrasses avec parasols, ces verres de menthe à l’eau ou de rosé…
Et bien sûr, ses tables et ses chaises où des histoires s’éveillent…
Ah si les objets pouvaient parler, ils en auraient des choses à dire…
Une voiture, par exemple, raconterait tous les itinéraires bis, les excès de vitesse, les humeurs diverses, les insultes agacées ou rageuses envers les autres automobilistes, les impatiences chroniques, les étourderies risquées.
Un téléphone portable livrerait une à une les addictions aux réseaux sociaux, les heures interminables passées à scroller des partages trop souvent stériles, les SMS faciles et rapides écrits sans mots, à coup d’émojis sans âme.
Un lit, quant à lui, dévoilerait des contacts plus intimes, des paroles chuchotées, de la sensualité douce ou débordante, des cris sexués, les mouvements agités du sommeil, les ronflements méconnus, les insomnies répétées.
Parmi tous ces objets à histoires, il y en a un toutefois qui sortirait du lot : la chaise.
Ou plus exactement deux chaises.
Et encore plus particulièrement deux chaises posées sur une terrasse ou dans un jardin un jour ou un soir d’été.
Vous les voyez ces deux chaises ? Elles sont là, génératrices de beaux moments à venir, de moments forts.
Ceux qui, sans qu’on le prédise, sans qu’on le devine ni le comprenne, apportent quelque chose de différent.
Car ces chaises sont spéciales. Ce sont des chaises à confidences. Ces belles confidences qui viennent comme ça, spontanément, joliment, authentiquement.
Elles sont le cadeau d’un instant, elles offrent une parenthèse inoubliable, parce que sincère et profonde.
Le dos bien adossé, côte à côte, un verre à la main ou pas, bercé par le chant des grillons ou le soleil qui réchauffe, l’air qui sent bon, le parfum des fleurs, le bourdonnement des abeilles, le temps s’arrête un peu.
Des chemins de mots jamais prononcés jusque là s’échappent de quelques lèvres.
Des histoires encore jamais racontées, des émotions jamais verbalisées, des secrets jamais partagés.
Ce que ces chaises raconteraient, si elles le pouvaient, nous toucheraient probablement, voire même, qui sait, feraient couler quelques larmes.
Elles montreraient en tout cas tout ce que l’être humain peut avoir de beau en lui, quand il ose enfin se mettre à nu.
Les chaises d’antan, pratiques à ranger, pliées elles ne prennent pas beaucoup de place. Solides (la preuve en photo, elles datent même avec peu d’entretien) je pense qu’elles sont encore fabriquées.
Il y a des objets comme ça qui valent bien plus que d’autres, qui sont fiables. La personne qui a créé ces chaises mérite un grand merci. 🙂
En lisant ces mots, assise sur ma chaise, je vais aussi vous faire une confidence :
Je me suis mise à voyager dans le monde de chaque objet, j’ai fait la connaissance de bien des personnes, de bien des histoires, j’ai traversé bien des continents, mon coeur a été rempli d’émotions, et mes yeux de belles images colorées…
Donc merci pour ce beau voyage à travers le regard unique et poétique de l’autrice!
Quelle magnifique et émouvante confidence que voilà !
Il est bien difficile de quitter ces chaises lorsqu’elles génèrent de tels instants, lorsque les liens s’illuminent si joliment.
Merci infiniment pour ce commentaire qui touche profondément.
Une autrice qui a le sentiment d’avoir reçu un cadeau…
Quel beau cheminement de mots, doux et poétique…
Merci beaucoup !
Les sentiers de mots existent donc : avec eux, on peut se promener dans des lieux jolis et infinis. 🙂
C’est une telle joie que de les parcourir ensemble; donc merci pour cela.