Au manège, au temps des tout petits, au temps de l’insouciance, les parents disaient :
« Allez, vas-y, attrape le pompon ! ». Si on l’attrapait, on avait le droit à un tour gratuit,
à un tour de vertige et de bonheur supplémentaire. De la joie pure et simple !
Devenus adultes, ce pompon de la joie (et donc du bonheur), où le trouve t-on encore ?
Et si on pouvait l’attraper cette joie, qu’en ferions-nous ?
Une petite histoire pour rire mais pas que…
Bonjour docteur !
Si je viens vous voir aujourd’hui, c’est pour une raison précise.
Voilà : je voudrai attraper la joie !!
Oui, je veux, je réclame, j’exige d’être atteinte par cette maladie.
Totalement, sans concession, sans antidote aucun !!
Ensuite, une fois celle-ci dans mes veines, je vous promets de ne rien vous réclamer de plus.
Je vous promets également de contaminer tout le monde, grands et petits (bien que les grands en aient souvent plus besoin que les petits).
Je vous promets enfin de tout faire pour partager mes microbes joyeux, de les multiplier, de les chérir, de les bichonner pour que jamais ils ne disparaissent du monde.
Qu’en pensez-vous docteur ?
…
Comment ? C’est impossible parce que vous craignez de mauvaises retombées économiques sur les médecins psychiatres, les laboratoires pharmaceutiques, les magasins pourvoyeurs de faux bonheurs et tant d’autres ???
Bon sang docteur, mais vous venez de trouver l’antidote en une seconde et demi !!
Alors tant pis, je serai une résistante, une mauvaise citoyenne tentant malgré tout de permettre aux autres d’attraper, eux aussi, la joie contre l’avis de tous…
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